L'occasion était belle de montrer du doigt les conséquences du libre-échangisme et de la désertification industrielle du pays. L'auteur n'a en effet eu de cesse par le passé que de les dénoncer à longueur de campagnes européennes et présidentielles, sous les quolibets, le plus souvent. Il était légitime à sortir ce livre de comptes pour présenter l'addition, tandis que la plupart des conséquences prédites se réalisent.
La douloureuse est lourde, aggravée qu'elle est par deux mois d'arrêt complet de l'économie. L'épidémie était pourtant programmée. De nombreux experts en avaient détecté les dangers. Nul politique ne pouvait en ignorer l'augure.
Invité de plateaux en plateaux pour défendre son opuscule qui caracole en tête des ventes - et c'est mérité - l'ancien président du Conseil Général de Vendée égrène ses estocades avec jubilation. Ils sont peu à y échapper et surtout pas les membres du gouvernement.
Comble de malchance pour le Nouveau Monde, le risque de partition de la société n'a jamais été aussi sensible. Là encore, Philippe de Villiers, qui est un gourmet en la matière, ne boude pas son plaisir de rappeler ses oracles.
"Les Gaulois réfractaires réclament des comptes au Nouveau Monde" est un pamphlet politique. Il hérissera très fort les adversaires du Vendéen le plus célèbre de la Vème République. D'autant que la plume est acérée, juste précise : "A la fin de l'envoi, je touche".
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